jeudi 6 août 2009

reprise difficile...

lundi matin, David se lève,il doit être 5h30 ou 6h00 je ne sais pas moi
je dors encore...
il se prépare, je dors encore,
la maison entière dort encore,
je n'ai pas le courage de me lever,
dans un semi sommeil, je lui dit "vas-y, je me débrouillerai"
il part, je dors encore!

plus tard, tranquillement, doucement ,je me lève et prends mon temps,
mon café, la terrasse, je regarde l'océan, je pense à maman,

je n'ai pas envie de me presser,
quand enfin je suis prête, il doit être 8h00, la maison dort encore,
je ferme et descends à pieds au village, je traverse le bidonville en
saluant mes voisins dans un shimahorais approximatif qui fais bien rire
certains... mais je suis fière de dire "nisuendra mamoudzou" (je vais à
mamoudzou)
ils ne sont pas stressés comme nous , les journées passent, ils sont
parfois au même endroit ou on les a laissés le matin...


voilà je suis au bord de la route départementale, 2 solutions, je chope
un taxi brousse ou je tente le stop,

j'ai un peu peur du stop, mais tout les taxis qui passent sont pleins à
craquer, voilà 1/2h que j'attends, je n'ai pas vu un seul blanc, je me
lance et tends la main, c'est bon , une voiture s'arrête, c'est une
infirmière, elle m'emmène jusqu'au boulot,
il est 9h11 je suis en retard (première fois de l'année)

à midi David a envie qu'on mange ensemble, tout les deux, tant mieux
moi aussi, on se fait un petit resto rapide, il n'a pas beaucoup le
temps, en métropole on pouvait pas le faire ça, c'est plutôt sympa.

16h, il passe me prendre et on rentre à la case ,retrouver nos 5 enfants..

on boit un coup sur la terrasse en attendant que les pastas soient cuites
, un monié crie derrière le mur, il vends des crabes, on lui achète,
les jeunes sont trop contents, mais maintenant il faut réussir à les
attraper pour les faire cuire,

ce soir ce sera crabes frais (presque à volonté) et pâte,
une journée à Mayotte c'est ça, plein de surprises, il faut se laisser
porter, se laisser vivre